Ce séjour à Rome nous
l'avions tant souhaité, il était plein de promesses ; que choisir, la Rome antique, les hauts lieux de la chrétienté, celle de la
Renaissance et enfin la Rome Baroque et sa fontaine de Trevi ?
Nous voulions tout voir, tout
découvrir mais aussi, peut être, surtout, humer l'air, sentir les
atmosphères, nous imprégner. La vie des gens, ceux qui rient, ceux
qui pleurent et ceux dont l'espérance est tenace nous émeut encore
plus que bien des oeuvres d'art.
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| Colonne Adrien |
Je connais peu l'Italie.
L'Italie du nord traversée il
y a bientôt quarante ans à l'occasion d'un voyage en Yougoslavie.
C'était en août 1977 un mois après les inondations d'Auch. Milan,
Padoue, Vérone, Venise. Puis deux semaines entre Ljubljana et
Dubrownic telles que vous ne les reverrez jamais ; dormir chez
l'habitant ; les gestes et les sourires souvent tenaient lieu de
langage. A cette époque certains travaillaient en Suisse et des
échanges pouvaient s'effectuer en français. Des fonds marins
magnifiques, l'eau moirée et transparente tels les lagons. Ce
décalage entre le milieu rural et le milieu urbain qui me faisait
évoquer ma grand mère Amélie. Il en reste des souvenirs
magnifiques qui ne le sont pas uniquement parce que nous avions
trente ans.
Zagreb, seule ville où nous
avons ressenti de l'agressivité et que nous étions sans doute
indésirables, où nous nous sommes égarés jusqu'à une heure dans
la nuit, à la recherche du"Sport hôtel"le bien nommé.
Deux séjours à Venise.
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| Vers le Rialto |
Revenons à Rome.
Rome ne nous a pas déçu ; le
plus étonnant c'est l'entrelacs des vestiges antiques et des
constructions de l' époque "moderne " et contemporaine.
Chaque promenade est une découverte de trésors inestimables. La
colonne Flavien qui jouxte Piazza Venizzia puis l'arrivée sur le
Colisseum, géant de pierre à couper le souffle .
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| Aghia Sophia-Istanbul |
Les historiens questionnent sur
le martyr des premiers chrétiens. Impossible de ne pas entendre les
jeux du cirque, la foule en liesse et le courage désespéré des
gladiateurs. Je fus très émue par cette immensité chargée de
souffrance comme je le fus dans les geôles très exiguës du Palais
des Doges à Venise et le Harem de Topkapi à Istanbul ce lieu d'
enfermement par delà ses dorures. J'imagine qu'une telle émotion,
plus forte encore doit saisir le visiteur de l'île de Gorée. Tous
ces lieux de souffrance dont est émaillée l'histoire humaine! C'est
toujours une rencontre.
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| Le Colisseum |
Une longue balade au bord du
Tibre pour découvrir le Circo Massimo, cet immense espace où se
déroulaient les courses de chars très appréciées des Romains, puis
la haute stature du Forum Impérial entre Palatin, Esquilin et la
colline du Capitole.
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| Campo Massimo-vue partielle- et Forum imperial |
Dans ce périple comment
manquer la Bocca Della Verita ? Son parallèle architectural, la
bouche de la délation au Palais des Doges.
Au détour d'une petite rue, un
estaminet où nous dégustons simplement de délicieuses spaghettis
à l'encre de seiche, ces savoureuses tartines grilles arrosées
d'huile d'olive, badigeonnées de tomates écrasées, le tout
magnifié par un verre de Chianti sous un soleil flamboyant à trois
heures de l'après midi. Les plaisirs des sens après les émotions
de l'esprit.
Rome ce sont aussi ses villas,
lieux privilégiés où règnent l'harmonie et l'équilibre. La Villa
Medici, territoire français, la Villa Farnese, la Villa Borghese..il
y aurait eu Tivoli mais difficile d'accès, nous avons renoncé.
Le Palazzo Barberini, le
portrait de Béatrice Censi, la parricide, de Guino Reni, les
peintures du Caravagio et la célèbre tête d'Oloferne, La
Fornarina de Raffaello. Rome est sans aucun doute une des capitales
des Arts. Elle peut se visiter à l'infini sans la moindre
lassitude. Ainsi la Voie Appia, de Rome à Lyon, les thermes de
Caracalla et la gestion éminemment réussie de l'eau et les
latrines ! le génie humain à l'oeuvre.
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| La Fornarina de Raffaello |
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| Béarice Censi de Guino Réni |
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| Piazza di Spana |
Ce n'est pourtant pas une ville
Musée.
Rome c'est la vie fourmillante des italiens au parler fort,
parfois colérique et le plus souvent joyeux. L'élégance n'est pas
un cliché. Ce sont les campos grouillant de monde, hauts en couleurs
et les grands escaliers de la Piazza Spagna où la jeunesse
accrochée à ses gargantuesque montagne de cornet de glaces refait
sans doute le monde. C'est les rues des grandes enseignes de la mode,
Gucci, Max Mara, Vuitton, Prada mais aussi celles de multiples boutiques aux
vêtements colorés, exubérants à des prix attractifs.
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| l'age de l'émerveillement |
Rome c'est aussi le Palazzo Barberini, les Musées du Vatican, la Chapelle Sixtine, Michel Ange et Raphael.....Quelques photos au prochain post. A bientôt
