vendredi 31 décembre 2010


Aprés une semaine dans le Gard et en Provence nous voici de retour dans le Gers. Nous sommes le 31 décembre et la soirée s'annonce plus calme que celle de Noêl. Nous avons été "régalés" par Florence et nous étions tous réunis. Le mistral nous a pelé jusqu'aux os.
Il est 21 h, Dany ne veut abolument pas que l'on se souhaite le nouvel an avant le douzième coup de minuit ! superstition ! ça m'amuse. Comment commencer l'Année 2011 ? je fais un petit repas familial avec Christian et Annie ; mise en bouche : crème d'avocat, avec saint jacques, piment d'espelette rafraichie avec une glace à la pistache et du sorbet de framboise ; le tout parfumé avec un Bas -Armagnac de 1975 ; consommé et poule Henri IV, escalopes de foie de canard frais accompagnées d'un coulis de framboises, de pommes grillées parfumées avec un soupçon de miel...la suite, le trou gascon à la Folle Blanche s'impose ; une dinde farcie aux marrons et aux cèpes, déssert au chocolat.... fromages pour les plus courageux. Les vins : un Sauterne Pauline de Rotchild 2004, un Cahors Château Lagrezette -Malbec 2004, un Cairanne 2005. Armanac du Bas -Armagnac, non filtré 1975, un vrai fruité...Régime, s'abstenir.

mercredi 24 novembre 2010

Presque l'hiver !


Je regarde l'actualité sociale ; après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, tous mis à mal par le libéralisme et le capitalisme financier. L'Europe devait les "booster" et c'est plutôt une catastrophe. En france en dépit des assertions de Fillon et Sarko c'est la crise et ses conséquences qui se déploient. La Corée du Nord qui "canarde" sa soeur du Sud ! Assez inquiètant. Les chrétiens cooptes subissent les sévices en Egypte etc. etc. Sans parler du Moyen Orient, de l'Afghanistan, du silence sur bien d'autres drames. L'état du monde est désastreux.

Cette semaine nous avons regardé un reportage sur l'épineuse question du réchauffement climatique et de ses conséquences "supposées" sur les polders du Pays bas. C'est impressionnant les mesures qu'ils prennent ; vu de ma place, des hauts des côteaux de Gascogne ça me paraît un peu démesuré - d'aprés les scientifiques il n'y a pas de certitudes, mais des hypothèses plus ou moins alarmistes. Nous voulions aller à Amsterdam au printemps et ce reportage nous donne bien envie de finaliser notre projet. Amsterdam est une ville avec de célèbres musées entre autres choses, les canaux et paysages sont à voir.

Nous avons vu un couple qui vivait dans les polders et qui s'apprétait à déménager et tout laisser; il étaiet accompagné d'un joli petit cairn, blond qui folatrait en laisse et trés heureux. Le notre grandit en sajesse, et les leçons que nous lui faisons donner lui réussissent. Nous avons également visité une maison flottante qui s'élève en fonction des crues sur la Meuse ; fabuleux. Une vraie maîtrise de l'eau depuis le Plan Delta mis en place aprés les inondations de 1953.

Ici les brumes et le froid qui s'annonce nous donnent envie d'hiberner.... il faut réagir !

samedi 13 novembre 2010

QUOTIDIEN



Le mois d'octobre était mouvementé ; de manif en manif nous avons fait les "boulevards" d'Auch au milieu d'une foule de 6 à 7000 personnes selon les jours. Nous avons retrouvé des amis, des collègues, des jeunes, des gens en colère et en même temps plein d'espoir. C'était à la fois bon enfant et déterminé. Ne vous moquez pas des couleurs, nous ne l'avons pas fait exprés mais cela fait très république ! un coup de l'inconscient et du "signifiant. L'école de la République, de maman et papa, ça fait trace.

Septembre, octobre, novembre, les mois aussi des bilans de santé, en demi-teinte ; nous nous remettons doucement et nous allons refaire des projets de voyage pour le printemps. A la mi avril, nous allons à Paris pour quelle destination ? non décidé encore. Enfin pour Noêl nous allons chez "les enfants" et chez Dany. Un premièr noêl d'orphelins ; difficile de l'envisager at home. Nous avons aussi retapisser la chambre de Maman et la déco ; c'est réussi mais elle reste bien vide ; c'est ainsi, irréversible mais difficile.
Dans les projets immédiats, mettre en vente la 206 ; il y a urgence ; ça nous permettrait de continuer les travaux de rénovation de la maison ......

samedi 9 octobre 2010

Ce que j'ai manqué.. et ce que j'ai admiré



Ce que j'ai manqué : j'aurai du refaire une troisième fois la croisière sur le Bosphore et rentrer un peu plus à l'intérieur des villages de pêcheurs- échapper aussi aux lieux trés "touristiques" et flaner davantage sur la rive asiatique.
Nous voulions visiter "Saint Sauveur in Chora" bien au nord, de la Corne d'Or. Le premier taxi, ayant choisi la facilité, nous a déposé dans une église orthodoxe mais ce n'était pas Saint Sauveur ; j'ai donc assisté un petit moment à une messe orthodoxe. Il y avait beaucoup de ferveur ; j'ai traversé à pied d'abord le vieux quartier grec, pauvre mais différent ; nous avons trouvé aprés une heure de marche un nouveau taxi pour arriver à Saint Sauveur in Chora- belle église Orthodoxe, transformée en musée et dont les peintures sont de l'époque de Giotto. Elles sont magnifiques. Cette église, peu facile d'accès est vraiement à visiter.

vendredi 8 octobre 2010

qu'elle réalité?



Je me suis promenée dans les rues d'Istanbul huit jours pleins ; à aucun moment je n'ai senti de tensions, les gens étaient souriants, ouverts et accueillants. Toujours prêts à nous dépanner ou nous guider ; ce qui m'amusait c'est qu' avant même que nous ayons parlé ils nous authentifaient comme français ; était ce l'habillement, la manière d'être à deux ? C'était étonnant. Cependant il est difficile de se faire une opinion sur la réalité de la vie de ce peuple ; il y a à istanbul une cité "moderne" celle du commerce international, des quartiers "d'affaires", au delà du Pont de Galata- le quartier TAKSIM avec ses grandes tours, ses banques etc... A côté, un peuple laborieux et des quartiers pauvres, avec des gamins joyeux et des adultes toujours affairés ; une ville de contrastes. Quant à la vie politique nous étions à quelques jours du Référendum sur le changement constitutionnel. Un vrai bouillonnement à la porte de l'Université ; un étudiant m'a expliqué en anglais qu'il fallait refuser cette révision constitutionnelle car elle renforçait le pouvoir de l'état sur la justice et renforçait le pouvoir religieux sur cette institution alors que c'était celle où la laïcité restait la plus forte...si j'ai bien compris, le oui serait un renforcement du pouvoir religieux et non un progrès.....à approfondir. Sur la rive asiatique, à Üsküdar, des camions pour le oui circulaient et des personnes"classe moyenne" militaient pour le Oui...je ne peux en dire plus, à ce stade.

samedi 25 septembre 2010

Au delà des apparences



J'ai d'abord été séduite par l'atmosphère de cette ville ; nous étions trés confortablement logés, au pied de la "Mosquée Bleue " tellement au pied que le Muezzin chantait dans nos oreilles à 4h50 du matin ; seul un mur d'enceinte nous séparait des jardins, et nous avions une jolie vue sur deux minarets. A quelques 300m, l'Hyppodrome avec ses deux obélisques et l'entrée principale de la Mosquée. Nous étions dans la dernière semaine du Ramadam ; vers 17H30 les familles pratiquantes, fort nombreuses, avec femmes, enfants, époux, amis investissaient l'hyppodrome avec tous les ustensiles pour manger dés que le Muezzin donnait à la fin de la prière le signal. Cet espace était trés animé ; des cafés éphémères servaient du thé et des repas, tard dans la nuit. Nous y avons fait les badeaux.. dans certaines échoppes on pouvait admirer un calligraphe, à côté une femme devant son métier à tissé ; ailleurs on grillait des épis de maïs etc.. C'était un joyeux brouhaha ! Des jeunes femmes portaient des foulards, certaines joyeusement accompagnaient ces foulards de vêtements gais, mais certaines avec beaucoup d'austérité, d'autres semblaint cacher le corps, à côté des jeunes femmes trés européennisées ; Au delà de cette "joyeuseté" le poids de la religion m'est apparu trés fort, trop fort. Celà ne cesse de m'interroger sur le devenir de cette socièté et de celui des femmes. Encore trop d'enfermement !

mercredi 15 septembre 2010

Des nouvelles de notre séjour à Istanbul


Les premières mosaïques que j'ai admirées sont celles du tombeau du sultan Turbesi ; la finesse des dessins et les diverses nuances de bleu sont d'un effet remarquable. ces bleus reflètent l'ensemble des bleus des pierres précieuses que vous trouvez dans les boutiques ou dans les bazars d'istanbul; le lapis lazuli, les bleus turquoises, les bleus améthistes, puis le vert jade, enfin les sept merveilles du monde ; elles sont rehaussées par des ors très nuancés. Puis celles de la "Mosquée Bleue" dont la puissance architecturale est extraordinaire.

dimanche 5 septembre 2010


Le Bazar Egyptien - Spice Bazar ou bazar des épices présente des boutiques plus soignées que celles du Grand Bazar ; j'en ai choisie une qui à coté des tapis présente de la joaillerie ; la "pierre" du pays c'est surtout la turquoise ; il y en a de toutes sortes, les plus foncées étant les plus "expensive" car la pierre serait plus ancienne ; à vérifier. Beaucoup de bijoux sont montés sur argent mais l'or semble le plus en cour. Pour ma part mon choix s'est porté sur un collier de Lapis Lazuli d'un beau bleu ; je n'ai pu résister.

jeudi 2 septembre 2010

A la rencontre de Solyman le magnifique



Aujourd'hui nous sommes allés en tramway dans le quartier d'Omanünü où se trouvent le Bazar Egyptien et le bazar aux épices dont la construction date des années 1580. Diffférent du Grand bazar car plus modeste de taille il est plus "authentique" car il semble avoir subi moins de travaux de rénovation. Là, au hasard de notre balade nous avons trouvé une mosquée - rien d'étonnant mais à proximité le mausolée du Sultan ; dans une très belle enceinte avec des mosaïques magnifiques ; des bleus transparents, des ocres superbes. Ces couleurs adoucissent la "vérité" des tombeaux. Istanbul construite sur une immense colline nous avons du monter assez longtemps, au milieu des Stambouliotes qui travaillaient et couraient avec leur charette au milieu des voitures aux chauffeurs impatients ; un véritable tohu- bohu symphatique. Tout cela pour trouver la plus ancienne des mosquées ou du moins un ensemble architectural impressionant conçu pour Solyman le Magnifique qui est pour l'Orient aussi important que le fut les Omeyades pour la civilisation Hispano musulmane avec la construction de Grenade. Plus tard le mercredi 8, nous visitions sur la "rive asiatique" à Usküdar, la mosquée que Soliman avait fait ériger pour sa fille ; une mosquée où les photos sont interdites mais dont la caractéristique essentielle est la présence de vitraux magnifiques, par leur finesse, les arabesques, - l'art musulman, c'est l'art de l'arabesque et la mâitrise de l'eau- et les couleurs merveilleusement lumineuses. je ferai des recherches plus tard....

mercredi 1 septembre 2010

Enfin Istanbul



La sortie de "l'espace Chengen" à Francfort est très mal organisée et nous avons failli manquer l'avion ; ça commençait bien. Nous sommes arrivés en fin d'après midi avec deux heures de retard. Nous sommes de "jeunes" retraités alors restons calme. La première impression en sortant de l'aéroport Ataturk, c'est cette atmosphère suffocante qui nous a saisi à la gorge ; cela a duré assez tard dans la soirée ; le soleil se couche tôt et rappelle qu'il faut avancer l'heure de la montre ; et oui on a changé de méridien.
L'arrivée en avion est magnifique car on aperçoit bien cette côte découpée, comme des fiords !
La première impression c'est qu'Istanbul est la ville non pas aux mille Bouddhas mais aux mille mosquées ; elles dressent leur fière allure et d'emblée vous êtes ailleurs. Ce matin, surprise il bruinait ; nous avons changé notre programme et visité le Grand Bazar, couvert et avons résisté à l'achat d'un "umbrela" tel que le voulait des dizaines de gamins chargés qui guettaient l'arrivée des tour-opérators. je joints une photo de ce grand bazar.

mardi 3 août 2010

Prochain séjour à Istanbul


Je prépare soigneusement mon prochain voyage à Istanbul ou Constantinople si vous préferez. D'abord j'ai acheté un dictionnaire mais en 3 semaines je n'aurai pas le temps d'apprendre ; car une langue c'est une structure, une accentuation, un balancement de phrase, en fait tout ce que ne dit pas un dictionnaire ; donc je ferais mieux de réviser le vocabulaire anglais ou espérer que notre belle langue latine est utilisée par les stambouliotes.

Sur la toile j'ai visité les grands sites ; notre hôtel est près de l'incontournable Sainte Sophie ; j'ai même trouvé un site avec des vidéos trés interressantes ; un aperçu musical, et même les différents modes de transport public ; les taxis jaunes privés ; il parait qu'on ne peut les manquer.

Terre de rencontre de toutes les cultures, depuis la nuit des temps ; implantation des caravensérails, route de la soie vers Samarcande, course d'Alexandre le Grand, le Sultan FATIH , ....Soliman le Magnifique, la chute de Constantinople et de l'Empire Ottoman, la République d'Attaturk et la laîcisation de l'Etat, mais le génocide Arménien, et puis l'entrée dans l'Europe bientôt ? J'ajouterai des photos dés mon retour.

lundi 26 juillet 2010

Instants magiques


Comment ne pas s'émerveiller devant ces paysages cevennols ?
Doucement la fraîcheur de l'aube me réveille, car je dors les fenêtres ouvertes, bien emmitouflée dans la couette de Kim Ahn. Oui, je squate sa chambre au moment où elle est au bout du monde, dans le Queens land, en Australie. Il est 6 heures, pas un bruit dans la maison ; je suis sans doute la première et je vais balader le chien, mon gentil petit cairn, Dalton du Harpouy d'Auzan. Un petit Ecossais né dans le Gers en Gascogne à la limite des Landes bien nommées "les Landes de Gascogne". Je vous parlerai de cette gascogne que j'aime tant à un autre moment. Les photos et l'écriture, même simple, constituent une tentative de retenir le temps ; êtes vous d'accord avec celà. A bientôt

dimanche 16 mai 2010

vent d'hiver

Ils se souvenaient, lors du départ les 3 girouettes virevoltaient, sur le toit de chaume, de ci, de là au vent d'hiver. Maintenant la bise piquait les joues des pèlerins. Une chouette hululait vers la lune blafarde qu'un halo de brume enrobait. Les galoches pesaient aux pieds; les dos se courbaient tels des roseaux fragiles. Les gerçures rendaient la démarche difficile ; les douleurs progressaient ; tout à coup le trappeur arrêta sa course et demanda à chacun de se préparer à installer le bivouac. Ils étaient à l'orée du bois dont nul n'ignorait, car très proches, que les loups guettaient, à l'affut de la première défaillance ; ils les entendaient au loin, pas si loin ! il était urgent d'allumer les feux.

Comme par enchantement le feu se mit à crépiter, les brindilles s'élevaient suivant le courant ascendant ; Jack, restait en éveil, les sens aiguisés comme ceux d'un animal pourchassé ; il scrutait vers ce trou noir de la forêt ; là, quatre yeux tel des perles étoilées le regardaient ; il rapprocha les chiens des hommes qui n'avaient rien perçu, étala le feu pour agrandir le périmètre, de telle sorte que l'ensemble , hommes, femme et les trois enfants à l'intérieur du cercle de feu étaient protégés. Les loups se balançaient, dodelinant, et il était difficile à jack d 'en évaluer le nombre ; un couple ? deux couples ? des petits ? il ne pouvait le déterminer.

Si c'était une famille de Grands loups ils devraient rester vigilants toute la nuit ; l'hiver plus rude avait fait fuir les loups de la profondeur de la forêt pour les rapprocher des zones urbanisées. On disait que le Grand loup s'était même attaqué aux hommes il y a deux lunes ; il appela doucement ses compagnons et dans un murmure leur expliqua la situation. Il ne voulu pas dramatiser mais il était inquiet. Jack était un trappeur mais il n'aimait pas tuer les bêtes sauvages sans nécessité.

Les enfants, fatigués avaient retardé la marche ; Printz le chien de traîneau, blessé également ; ainsi ils étaient pris par la nuit avant d'avoir pu atteindre la hutte qui devait leur servir de relais.

Maintenant il fallait faire face ; fallait il donner une partie de leur vivre aux animaux sauvages ? Combien étaient t'ils ? Serait ce suffisant pour calmer leur faim et les éloigner ? Ou l'odeur de ces viandes les rendrait ils plus agressifs encore?

Le feu faiblissait, chaque homme était debout auprès de chaque brûlot. Un léger vent d'altitude s'éleva, la lune apparu dans sa rondeur rouge ; Jack cru discerner trois loups ; il éleva la voix, les animaux s'agitaient ; ils semblaient indécis ; une grande bourrasque de vent souleva un énorme nuage de neige qui s'abattit sur eux. Celui qui semblait être le chef de meute se mit à hurler, la femelle dans un cri moins roque l'imita ; au loin l'échos se fit entendre ; le chef s'étira et après un signal imperceptible les trois animaux, baignés dans un rayon de lune firent demi tour et s'éloignèrent dans la forêt.

Le soulagement déferla sur les hommes ; ils organisèrent une garde et Jack pris le premier tour ; les enfants dormaient déjà.

A l'aube, des amas de neige ourlaient les bords de ce qui semblait être la piste ; il fallait se réveiller et repartir sans tarder ; des morceaux de viande séchée constituaient le principal du déjeuner accompagné d'une boisson de couleur brune, mélange ancestral de plantes aromatiques et de sang d'animaux sauvages. Des générations d'hommes et d'enfants avaient été protégés des différentes anémies, prélude de toute sorte de maladies par cette boisson à la fois acre et douçâtre.

Jack, pendant que la femme et les enfants déjeunaient prodigua les soins nécessaires à ce bon Printz, vieux compagnon et excellent pistard. Il était important qu'il reprenne des forces, car sans lui l'attelage perdait beaucoup de son efficience.

Les hommes démontaient le bivouac ; la tension se faisait sentir ; les débordements de la veille devaient être endigués, car seule la solidarité pourrait permettre à ce petit groupe de parcourir les quelques Mille qui restaient.

Pour Jack il était nécessaire de maintenir la cohésion ; faire taire les haines ancestrales qui ne manquaient pas de ré-apparaître à chaque difficulté, s'imposait à lui. Leur survie était à ce prix.

Cette haine de l'autre différent, traversait les générations, objet d'une transmission volontairement persistante. Dans les temps reculés cela avait été la lutte pour les espaces de chasse ; s'étaient amalgamés des divergences sur l'interprétation du culte lunaire et des pouvoirs totémiques ; ensuite la lutte pour les femmes et la survie des tribus. L'ensemble faisait partie de la doxa éducative ; combien de temps faudrait il pour que ces trois enfants apprennent à se respecter, sinon à s'aimer ? La haine finirait elle un jour ?

Jack le trappeur était un pacifiste ; actif il avait ouvert une école de trappeurs où le matin les enfants des différentes tribus apprenaient à lire, écrire, compter et des rudiments de botanique, précieux trésor transmis par sa mère ; l'après midi il confectionnait avec eux tous les outils et instruments nécessaires à la chasse et à la pèche ; par infime touche il leur faisait sentir tout ce qu'ils avaient en commun et ce qu'ils avaient à partager. S' ajoutait, ce lent travail fait de touches successives pour façonner à leur insu un regard nouveau sur la condition des femmes.

Cette lutte, la veille, pour la Femme l'avait stupéfié ! Elle lui avait montré le chemin qui restait à parcourir pour qu'elle ne soit plu enfin traitée comme un objet ou une bête de somme.

C'était son père qui lui avait appris le respect de sa mère ; il manifestait pour elle des sentiments plein de tendresse dont il osait témoigner en public. Les femmes elles même s'en étonnaient ; elles refusaient encore trop souvent d'infléchir l'éducation de leurs garçons ainsi que celle des filles.

Il ne faisait pas bon naitre fille dans les tribus du Nord du Pays du Chiroua. Toutes les corvées, les plus rudes leur étaient destinées ; au hommes la chasse, la pêche ; depuis la venue des hommes blancs, l 'arrêt au bar, d'où les hommes peu habitués à l'alcool revenaient ivres , avait aggravé leur condition......


C'est un écrit rédigé pendant ces soirées difficiles de mars 2010 où maman s' éteignait ... réminiscence sans doute des premiers livres de jack LONDON de la Bibliothèque Verte qu'elle m'avait donné à lire, d'où mon amour pour les grands espaces. Comme j'ai mal !