lundi 6 juin 2011

De la transparence au voyeurisme.

J'en ai assez de cette pression qu'exercent les média sur nos consciences. La période est trouble,  nombre de personnes perturbées, et ce qui vient à la surface n'est pas "reluisant". Au nom de la transparence tout peut se dire, sans aucune preuve ; l'intime n'existe plus.
 Nous informer, bien sur ; mais ce n'est plus de l'information mais une série sans limite de suputations et d'élucubrations sur des "faits" non vérifiés, avec une délectation obcène et immonde. C'est le grand débalage, mais de quoi au fait ? On croirait que le monde du travail ou le politique ont été, ou sont  un véritable lupanar ; trop, c'est trop. Chacune et chacun y va de son "vécu" traumatisant, se raconte ou s'invente. Tout à coup elles sont nombreuses les "violées" du boulot ; on se croirait à l'époque féodale ou le seigneur exerçait "son droit de cuissage",  Parce que, quand même, dans la Fonction Publique la carrière jusqu'à ce jour était "balisée" par des concours et non par le droit du prince. 
Pourquoi ne pas faire parler aussi celles qui ont eu une vie de boulot en conscience, des relations hièrarchiques strictes ou chacun occupait sa fonction, sans dérapage. Cela  ferait ni de l'audimat ni vendre du papier ! Et l'éthique dans tout ça ?
Tous militent pour le replis sur soi ; bien sur, si les politiques sont aussi pourris pourquoi m'interesser à la politique, pourquoi m'organiser avec d'autres pour agir. Il faut leur laisser cela ! mais quelle quiètude pour les nantis et le capital  si nous renonçons. 
Il est peut être là le complot "nous faire renoncer" à tout projet social, collectif de progrès.

Un peu de rêve :  photo de Venise - Avril 2010

2 commentaires:

  1. Ma tres chere Colette, je suis bien d accord avec toi et des fois si rassuree d être si loin du tapage politique, meme si des fois moi aussi j aimerai critiquer, partager craintes et deceptions :)

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  2. Bonjour Kim-Anh, il faudrait pouvoir s'abstraire ; force est de constater que l'Homme agit sur le monde ; alors il y une seule issue, agir dans le sens de l'émancipation humaine et sans cesse remettre cela avec lucidité. Il faut relire le "Mythe de Sisyphe " écrit par Albert Camus qui se termine ainsi "il faut croire Sisyphe heureux".
    Trouver le juste équilibre entre ZAZEN et l'action. Pour l'instant je suis trés fatiguée......

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